« Des salariés qui ne veulent faire que le strict minimum ». « D’après une étude Ifop, 37 % des actifs français se sentiraient concernés (par le quiet quitting), la jeune génération étant aux avant-postes« ! [1].
Mais qu’est-ce que ce phénomène appelé le Quiet Quitting ? Est-ce un épisode de désengagement massif des collaborateurs (et plus particulièrement des jeunes générations), ou alors une évolution sociétale venant questionner notre rapport au travail ?
LE QUIET QUITTING
Le Quiet Quitting, aussi appelé la démission silencieuse, correspond au fait de faire son travail strictement, sans aller au-delà de son rôle ou de ses missions. Cette pratique est ainsi souvent associée au désengagement des collaborateurs, avec des personnes qui refusent de travailler au-delà de leurs horaires, ou de faire des tâches qui ne sont pas prévues dans la fiche de poste par exemple.
L’idée de cette pratique est de revoir nos priorités et de rééquilibrer l’importance de nos différentes sphères de vie (professionnelle, familiale, amicale, associative…). Finalement, nous voulons redonner de l’importance aux activités extra-professionnelles !
En effet, aujourd’hui, la majorité d’entre nous souhaiterait trouver davantage d’équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie privée. Cette préoccupation témoigne d’une évolution de notre rapport au travail. Ainsi, le caractère très important du travail décroît : l’importance allouée à celui-ci est de 24 % aujourd’hui, contre 60 % en 1990 [2] !
Mais cette évolution témoigne-t-elle réellement d’un désengagement des collaborateurs ? Est-ce que si je souhaite dédier plus de temps à ma famille ou mes amis, cela signifie que je suis moins engagée dans mon travail ? Pas sûr ! A moins que l’on estime que plus je passe du temps au travail et plus je suis engagée ! Personnellement, j’y vois plutôt du présentéisme, pas vraiment gage de qualité !
Alors, pourquoi le fait de souhaiter plus d’équilibre ne pourrait-il pas avoir un effet positif sur notre performance ?
COMMENT FAIRE POUR FAVORISER A LA FOIS L’EQUILIBRE DES VIES ET LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE ?
La qualité de vie, incluant l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, est aujourd’hui un véritable atout pour les entreprises.
En effet, de nombreux collaborateurs sont insatisfaits du temps passé au travail, ils ont la sensation de dédier leur vie à leur travail, au détriment de leur famille, leurs amis, leurs loisirs ou de leurs engagements associatifs.
Ainsi, avoir des pratiques organisationnelles en faveur de l’équilibre des vies semble être un véritable vecteur d’attractivité, mais aussi de performance et d’épanouissement !
Pour atteindre ces bénéfices individuels et collectifs, voici quelques pistes pour favoriser l’équilibre des vies :
- Développer l’autonomie des collaborateurs,
- Rendre flexibles les horaires de travail,
- Induire une charge de travail adaptée,
- Limiter la charge émotionnelle ou affective de l’activité,
- Reconnaître l’investissement des collaborateurs,
- Favoriser des conditions et un climat de travail positif,
- Encourager la récupération et le détachement psychologique,
- Pousser les salariés à s’investir dans des activités extra-professionnelles créatrices de sens et d’épanouissement.
Alors si favoriser l’équilibre des vies permet de mener à l’engagement et la performance, pourquoi s’en priver ? Et puis, ça ne fera pas de mal à votre marque employeur !
Chloé GANDON.
Références :
[1] : Retour sur les 22 mots qui ont fait 2022, par la rédaction de l’Express : www.lexpress.fr/societe/zaporijia-quiet-quitting-nupes-les-22-mots-qui-ont-fait-2022-IPVVK7T2KBHODGJ3OY66UUN5DE/
[2] : Fouquet, J., & Peltier, J. (2022). Grosses fatigue et épidémie de flemme. Ifop.
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