Vous est-il déjà arrivé de travailler sur un projet et de vous sentir complètement absorbé par ce dernier ? Concentré(e) et plein d’énergie, vous aviez le sentiment d’avancer sans même vous rendre compte était presque midi ! Alors, vous avez déjà vécu ce type d’expériences ? Donc, vous avez expérimenté l’état de Flow.

Dans cet article, nous vous proposons de comprendre un peu mieux ce phénomène et ce que cela vous apporte !

Et, si vous n’avez jamais vécu le flow ? Pas de panique, on vous apporte des moyens concrets pour le favoriser.

Bonne lecture !

Qu’est-ce que le flow ?

 

Le flow, ou état psychologique optimal, a été défini comme étant un état optimal impliquant une concentration et une absorption totale dans la tâche. En effet, cette absorption crée un état de conscience où des niveaux optimaux de fonctionnement surviennent souvent et où plus rien d’autre ne semble avoir d’importance [1]. Autrement dit, la personne vivant cette expérience sera totalement absorbée par sa tâche entrainant de meilleures capacités, une meilleure performance lors de la réalisation de celle-ci.

Globalement, ce type d’expériences combine les aspects suivants :
Concentration sur la tâche que nous réalisons,
Distorsion du temps : le temps passe vite sans qu’on en ait conscience,
Dilution de l’ego : nous visons un état « de fusion » avec la tâche,
Sentiment de bien-être pendant et après avoir vécu cette expérience.

Ainsi, cette expérience est qualifiée d’autotélique, qui trouve sa fin en elle-même [2].

Les conséquences positives liées à l’état de flow

 

Le développement d’un état de flow au travail peut s’avérer être une action intéressante, à la fois pour les entreprises et les collaborateurs. En effet, ce dernier à de nombreuses conséquences positives :

Une bonne santé et du bien-être pour la personne qui vit le flow [3],
Du plaisir ressenti dans l’activité professionnelle [4],
Des collaborateurs plus performants, qui contribuent à la performance globale de l’organisation et non seulement à leurs missions [5],
Le cycle vertueux du flow, avec un état qui est transmissible et communicable [5]. Effectivement, un manager qui vit cette expérience amènera ses collaborateurs à la vivre également. Par conséquent, les effets positifs sont décuplés.

Donc, l’état de flow permet d’allier la performance des entreprises et la santé des collaborateurs. D’ailleurs, cela peut représenter un réel avantage concurrentiel. Alors, comment le développer ?

Développer le flow en contexte de travail

 

Développer cet état au sein des entreprises pourrait donc être un levier intéressant. C’est-à-dire que, afin d’atteindre cet objectif, les managers ont un rôle à jouer, en incluant cette notion dans leur organisation et dans le pilotage de leur équipe.

Alors, pour développer le flow, l’important est de créer un équilibre entre les compétences personnelles des collaborateurs et les défis à relever [6].

Pour cela, chaque manager peut développer les pratiques suivantes [6][7][8][9] :
1. Fixer des objectifs clairs, mesurables, adaptés et motivants : trouver le niveau de difficulté adapté aux compétences de vos équipes pour trouver le juste équilibre.
2. Favoriser l’autonomie des collaborateurs: pour développer un sentiment de maîtrise sur les activités réalisées,
3. Permettre la concentration en limitant les perturbations : en fixant des règles de fonctionnement de l’équipe (notification, mails, messagerie instantanée, etc.),
4. Créer un sentiment de progression : en divisant les activités en micro-tâches et en réalisant des feedbacks clairs et réguliers.

En résumé, grâce à ces différentes pratiques, vous allez développer les ressources de vos collaborateurs (individuelles et organisationnelles), favorisant les expériences de flow et in fine, toutes les conséquences positives associées !

A bientôt !

Chloé Gandon

 Sources :

 

[1] Csikszentmihalyi, M. (1997). Finding Flow: The psychology 0f engagement in everyday life. HarperCollins: New York.

[2] Nakamura, J., & Csikszentmihalyi, M. (2002). The concept of flow. In C. R. Snyder & S. J. Lopez (Eds.), Handbook of positive psychology (pp. 89–105). Oxford : Oxford University Press.

[3] Diener, E., Sandvik, E., Pavot, W. (1991). Happiness is the frequency, not the intensity, of ositive versus negative affect. Dans F. Strack, M. Argyle, et N. Schwarz (EUs.). Subjective well-being: An inter-disciplinarv perspective. (pp.119-139). Elmsford, NY: Pergamon Press.

[4] Csikszentmihalyi, M., et LeFevre, J. (1989). Optimal experience in work and leisure. Journal of Personality and Social Psychology, 56, 815-822.

[5] Bakker, A.B. (2005). Flow among music teachers and their students: The crossover of peak experiences. Journal of Vocational Behavior 66, 26-44.

[6] Nakamura, J. et Csikszentmihalyi, M. (2009). Flow theory and research. Dans S. J. Lopez et C. R. Snyder (dir.). The Oxford handbook of positive psychology (p. 195-206). New York, NY : Oxford University Press.

[7] Salanova, M., Bakker, A.B., et Llorens, S. (sous presse). Evidence for a gain spiral of personal and organizational resources. Journal of Happiness Studies.

[8] Forest, J. (2005). Verification de l’effet de la passion et la satisfaction des besoins de base sur la performance, le bien-être psychologique, la détresse psychologique, l’état de flow et la vitalité subjective au travail [Thèse de doctorat, Université de Montréal].

[9] Csikszentmihalyi, M. & Bouffard, L. (2017). LE POINT SUR LE FLOW. Revue québécoise de psychologie, 38(1), 65–81. https://doi.org/10.7202/1040070ar

 

 

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