Avez-vous déjà entendu parler des expériences de récupération ? Nous vous proposons aujourd’hui un article sur le sujet, afin de vous aider à récupérer pendant vos congés estivaux !

 

Le besoin de récupération

Lorsque nous travaillons, nous dépensons de l’énergie et consommons des ressources. C’est pourquoi, dans cette situation, notre besoin de récupération est mis en exergue avec l’émergence de signaux émotionnels, cognitifs ou comportementaux, tels que :

  • La baisse des performances,
  • La faible vigueur dans l’activité (qui est une composante de l’engagement au travail),
  • La fatigue et le manque d’énergie,
  • L’irritabilité,
  • Ou encore, le retrait social.

De ce fait, récupérer est un besoin vital aussi bien pour la santé des travailleurs, la bonne entente des collectifs, ou la performance des entreprises.

Alors, comment faire pour récupérer efficacement ?

 

Les expériences de récupération

Afin de régénérer nos ressources et de combler notre besoin de récupération, Sonnentag et Fritz se sont intéressés aux expériences de récupération.

Selon ces chercheurs spécialistes du domaine, il existerait 4 types d’expérience :

  • Le détachement psychologique,
  • Les activités de relaxation,
  • Les activités de maîtrise,
  • Les expériences de contrôle.

 

Le détachement psychologique

Se détacher psychologiquement représente la capacité à ne pas travailler et penser au travail en dehors du contexte professionnel. Donc, cela demande un éloignement physique du lieu de travail et un désengagement psychologique. Par exemple, pratiquer du sport en entreprise ne vous aidera pas à récupérer parce que, vous êtes sur votre lieu de travail.

Alors, comment faire ? Voici quelques bonnes pratiques :

  • Ne pas penser au travail à faire,
  • Ne pas parler de son travail,
  • Ne pas travailler hors de son temps de travail,
  • Ne pas lire ses mails,
  • Ne pas utiliser ou consulter la messagerie instantanée de l’entreprise.

Les activités de relaxation

Elles représentent les activités qui nécessitent une faible activation du système sympathique et qui facilitent la détente (physique et psychologique). En d’autres termes, c’est le fait d’avoir une sensation de relâchement ou de lâcher prise lors d’une activité qui ne demande pas ou peu d’efforts.

Voici quelques activités peu coûteuses en efforts :

  • Marcher dans un parc,
  • Faire du yoga,
  • Pratiquer la méditation,
  • Faire une sieste,
  • Écouter de la musique,
  • Lire un livre.

    Les activités de maîtrise

    Les activités de maîtrise correspondent aux activités stimulantes qui offrent des possibilités d’apprentissage. En effet, ces activités vont vous permettre de développer des compétences en dehors du champ professionnel, tout en développant l’estime de soi et la confiance en soi.

    Ci-dessous, quelques exemples de pratiques :

    • Apprentissage d’une nouvelle langue,
    • Apprendre à jouer d’un instrument,
    • Apprendre la pâtisserie ou une nouvelle recette,
    • Pratiquer le théâtre,
    • Tester une nouvelle activité sportive.

      Les expériences de contrôle

      Ce type d’expérience repose sur le fait de reprendre le contrôle, et de choisir ce que l’on souhaite faire.

      Voici quelques critères de choix :

      • Quelle activité souhaitez-vous pratiquer ?
      • Seul(e) ou avec d’autres personnes ?
      • À quelle intensité (dans le cas d’un sport par exemple) ?
      • À quel moment de la journée ?
      • À quel endroit ?

        Néanmoins, attention, ce type d’expérience peut être difficile à mettre en œuvre quand il y a des contraintes dans son environnement personnel (conjoint, enfant, famille, santé, éloignement géographique, etc.).

         

        Quel rôle à jouer pour les dirigeants et managers ? 

        Les dirigeants et managers peuvent faciliter la récupération de leurs collaborateurs.

        Pour ce faire, voici quelques exemples de pratiques :

        • Laisser le contrôle aux collaborateurs sur la planification de leur travail,
        • Laisser de la latitude quant aux horaires,
        • Respecter l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée : permettre le télétravail choisi, l’organisation des congés ou encore le temps de travail à temps partiel,
        • Respecter les temps de déconnexion (pauses, week-end, congés) : éviter les sollicitations (mails et messages) hors temps de travail.

           

          Vous savez maintenant quelles sont les facteurs d’une récupération réussie !

           

          Bonnes vacances et bonne récupération !

          Chloé Gandon

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          « Prendre soin de soi et récupérer »

          « Pratiquer la pleine conscience pour améliorer son efficacité professionnelle »

          Références :

          • Guinoux, C. (2016). Activité physique et bien-être professionnel : de l’identification des antécédents et mécanismes explicatifs à la mise en œuvre et l’évaluation d’un intervention. [Thèse de doctorat]. Université de Grenoble Alpes.
          • Meijman, T. F., & Mulder, G. (1998). Psychological aspects of workload. In P. J. D. Drenth, H. Thierry, & C. J. de Wolff (Eds.), Handbook of work and organizational: Work psychology (pp. 5–33). Psychology Press/Erlbaum (UK) Taylor & Francis.
          • Sinclair, R. (2018). Répit entre les périodes de travail et récupération des travailleurs : étude en contexte de travail émotionnel. [Thèse de doctorat]. Université du Québec à Montréal.
          • Sonnentag, S., & Fritz, C. (2007). The Recovery Experience Questionnaire: Development and validation of a measure for assessing recuperation and unwinding from work. Journal of Occupational Health Psychology, 12(3), 204–221. https://doi.org/10.1037/1076-8998.12.3.204

           

           

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